
Qu’il s’agisse de cerises sucrées à picorer au jardin ou de variétés plus rustiques destinées à la transformation, le cerisier séduit autant les amateurs de fruits que les passionnés de botanique. Arbre emblématique du printemps avec sa floraison spectaculaire, il se décline pourtant en de nombreux visages. Tous les cerisiers ne produisent pas les mêmes fruits, ne résistent pas aux mêmes climats, ni ne fleurissent à la même période. Mieux comprendre les différentes catégories permet de faire le bon choix selon l’usage, la région ou même l’espace disponible. Focus sur les principaux types de cerisier cultivés ou décoratifs.
Les cerisiers fruitiers : stars du verger
Le cerisier fruitier est sans doute le plus connu et le plus apprécié du grand public. Il se divise principalement en deux grandes catégories : les cerisiers doux (Prunus avium) et les cerisiers acides (Prunus cerasus). Les types de cerisier fruitier déterminent la saveur du fruit, et donc leur usage en cuisine ou à la dégustation.
Les cerisiers doux produisent les cerises que l’on mange fraîches, comme la Burlat, la Reverchon ou la Summit. Ils demandent souvent un climat tempéré et une bonne exposition pour garantir une fructification abondante. Les cerises douces sont idéales pour la consommation immédiate, car elles sont sucrées et peu acides.
À l’inverse, les cerisiers acides donnent les griottes, utilisées dans les confitures, les tartes ou les liqueurs. Leur goût plus vif les rend moins populaires en bouche, mais précieux en pâtisserie. Les cerises acides sont très utilisées en cuisine, notamment pour leur capacité à résister à la cuisson.
Les variétés de cerisier les plus cultivées
En France, certaines variétés de cerisier se distinguent par leur popularité ou leur adaptation au climat local. La Burlat reste la plus précoce, avec une récolte dès la fin mai. Le cerisier Burlat est un incontournable des jardins familiaux, pour sa chair juteuse et son parfum sucré.
D’autres variétés comme la Summit ou la Van sont très cultivées pour leur bonne résistance aux maladies et leur grande productivité. Elles conviennent aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels du verger. Les cerisiers Summit et Van sont fiables et réguliers, avec une bonne tenue du fruit à la cueillette.
Le cerisier Bigarreau est également très recherché pour ses fruits fermes, rouges foncés et très sucrés. Il existe plusieurs sous-variétés comme le Bigarreau Moreau ou Napoléon. Le cerisier Bigarreau séduit par sa qualité gustative, en plus de sa beauté en floraison.
Les différents types selon la forme et la taille
Tous les cerisiers ne se développent pas de la même manière. Certains adoptent une silhouette majestueuse, d’autres restent compacts et adaptés aux petits espaces. Les types de cerisier varient aussi par leur port, ce qui influence leur intégration dans un jardin.
Les cerisiers de plein vent peuvent atteindre plus de 8 mètres de haut, offrant une ombre généreuse et une floraison spectaculaire. Ils conviennent aux grands jardins et aux plantations isolées. Les cerisiers de plein vent nécessitent de l’espace, mais offrent un grand rendement.
Les cerisiers demi-tige ou en gobelet sont plus petits, entre 3 et 5 mètres, plus faciles à entretenir et à récolter. Ils sont idéaux pour les vergers familiaux ou les potagers. Les cerisiers compacts facilitent la taille et la récolte, tout en produisant généreusement.
Les cerisiers à vocation ornementale
Si l’on ne cherche pas à récolter des fruits, certains cerisiers sont cultivés uniquement pour la beauté de leurs fleurs. Le plus célèbre est sans doute le cerisier du Japon (Prunus serrulata), emblème du printemps à Tokyo et dans le monde entier. Le cerisier japonais est une merveille de floraison, qui attire chaque année des milliers de curieux.
D’autres espèces, comme le Prunus × subhirtella ou le Prunus ‘Kanzan’, offrent aussi des floraisons spectaculaires, en blanc ou en rose intense. Ces cerisiers ne produisent que très peu de fruits, souvent non comestibles. Les cerisiers ornementaux transforment un jardin en tableau vivant, sans nécessiter d’entretien fruitier.
Ils sont très prisés en milieu urbain, dans les parcs ou en bordure d’allées, pour leur effet décoratif immédiat. Leur floraison, bien que brève, crée un spectacle éphémère mais inoubliable. Planter un cerisier ornemental, c’est choisir l’élégance florale, au-delà de l’intérêt gustatif.
Les cerisiers adaptés à chaque climat
Le choix d’un cerisier ne dépend pas uniquement du goût ou de l’esthétique. Le climat joue un rôle essentiel dans la réussite de la culture. Certains types de cerisier tolèrent mieux le froid ou la sécheresse, ce qui oriente les plantations régionales.
Dans les régions froides, on privilégiera les variétés rustiques comme le Montmorency ou le North Star, capables de résister aux fortes gelées. À l’inverse, dans le sud, il vaut mieux choisir des cerisiers précoces, qui éviteront les coups de chaleur en fin de saison. Adapter son cerisier à son climat garantit sa fructification, et réduit les risques de maladies.
Il faut aussi tenir compte de la pollinisation : certains cerisiers sont auto-fertiles, d’autres nécessitent un arbre voisin compatible. C’est un point essentiel pour obtenir des fruits, en particulier dans les petits jardins. Le choix d’un bon pollinisateur améliore la production du cerisier, même à faible échelle.
Comment bien choisir son cerisier au jardin
Pour bien choisir son cerisier, il faut croiser plusieurs critères : usage, espace disponible, climat, et disponibilité en pépinière. Il ne s’agit pas seulement de céder à l’esthétique ou à la gourmandise. Un bon cerisier est celui qui s’adapte à son environnement, en fonction des besoins du jardinier.
Voici quelques questions à se poser avant d’acheter un cerisier :
- Cherchez-vous à récolter des fruits ou simplement à embellir votre jardin ?
- Disposez-vous de suffisamment d’espace pour un cerisier de plein vent ?
- Votre région connaît-elle des gelées tardives ou des étés très secs ?
- Avez-vous déjà d’autres arbres fruitiers compatibles pour la pollinisation ?
- Êtes-vous prêt à tailler et entretenir l’arbre régulièrement ?
Ces éléments permettent d’orienter le choix vers le bon type de cerisier, et d’éviter les erreurs coûteuses à long terme.